Aller au contenu principal
Assistance: 418 656-2131, POSTE 408500

Entreposage sécuritaire des produits chimiques

Identification des contenants

Tous les contenants de produits chimiques, ceux d’origine et ceux des solutions préparées en laboratoire, doivent:

  • porter une étiquette conforme au SIMDUT 2015 (produits dangereux)
  • être dépourvus de toute information contradictoire
  • indiquer, dans certains cas, la date d’achat ou de préparation ainsi que la date d’ouverture du contenant

L’identification inadéquate d’une matière dangereuse est considérée comme une négligence en matière de santé et sécurité du travail et peut être sujette à des sanctions.

Système de ségrégation chimique

Les produits doivent être entreposés selon un système de ségrégation chimique organisé en fonction des propriétés chimiques et des dangers dans le but d’éviter:

  • les risques d’incendie
  • les risques d’émission de gaz
  • les risques de réactions violentes
  • les risques d’explosion

De plus, il est essentiel de:

  • confiner les produits dans des bacs ou des armoires
  • ranger les matières inflammables dans des armoires coupe-feu
  • tenir les matières comburantes et oxydantes à l’écart des matières inflammables
  • ranger les produits réactifs à l’eau à l’abri des sources potentielles de fuites d’eau (robinets, éviers, tuyauterie)

Le classement des produits de façon aléatoire, pratique ou par ordre alphabétique est à proscrire.

Pour entreposer de manière encore plus sécuritaire, assurez-vous:

  • de fermer hermétiquement les contenants
  • d’éloigner les produits des sources de chaleur (soleil, calorifère, plaques chauffantes, brûleurs)
  • de vérifier la solidité et la stabilité des infrastructures (étagères, armoires, tablettes)
  • de respecter la hauteur maximale de rangement, qui ne doit pas excéder:
    • la hauteur des yeux
    • la hauteur des épaules pour les contenants lourds (plus grand ou égal à 4L)
  • de garder les poisons et les toxines sous clé
  • de tenir à jour un inventaire des produits
  • de fournir des fiches de données de sécurité à jour et de les rendre facilement accessibles
  • d’éliminer adéquatement les produits inutilisés ou vétustes (consultez la procédure de collecte des produits chimiques)
  • de retourner au fournisseur les cylindres de gaz inutilisés ou vides

Le tableau (voir fichier PDF) qui suit fournit des recommandations complémentaires à celles contenues dans les fiches de données de sécurité pour l’entreposage des produits chimiques.

En cas de contradiction, les recommandations de la fiche de données de sécurité prévalent.

Tableau de ségrégation chimique (181 Ko)

Directives d’entreposage

À l’Université Laval, l’entreposage sécuritaire des produits chimiques est régi par certaines règles fondamentales. Le Comité de gestion des produits chimiques de l’Université Laval a pour mandat de conseiller les usagers quant à l’utilisation et au stockage de ces produits.

Matières inflammables et combustibles

La présence de liquides inflammables dans les laboratoires est permise selon certaines normes notamment en termes d’entreposage et de quantités maximales.

  • Les matières inflammables et combustibles devraient être entreposées dans des armoires coupe-feu. Ces armoires protègent leur contenu en ralentissant la progression de la chaleur et des flammes lors d’un incendie.
  • Il est par ailleurs très important de n’y placer que des produits inflammables et, surtout, de n’y mettre aucun produit comburant ou oxydant.

Consultez les recommandations pour l’acquisition d’armoires coupe-feu conformes ainsi que la directive interdisant l’achat de contenants de solvants inflammables de 20 litres et plus.

Dimensions et capacités

Ces armoires étant homologuées pour la sécurité incendie afin d’être conformes à la norme ULC/ORD-C1275, Storage Cabinets for Flammable Liquid Containers (CNPI 4.2.10.5.), elles ont des capacités maximales exprimées en litres qui doivent être respectées. Par ailleurs, le choix de la dimension de l’armoire est laissé à la discrétion de l’acquéreur qui doit préalablement évaluer ses besoins. À cet égard, l’expérience sur le campus démontre que ces armoires ne sont jamais trop grandes puisqu’il y a une multitude de produits inflammables et combustibles dans les laboratoires et que les besoins sont souvent sous-évalués. Par exemple, dans les laboratoires, l’armoire standard de 65″ de hauteur par 43″ de largeur et 18″ de profondeur correspondant habituellement à une capacité de 170 litres de liquides inflammables et combustibles semble satisfaire adéquatement bon nombre d’utilisateurs.

Pour des fins d’application du Code national de prévention des incendies (CNPI), les liquides inflammables (classes IA, IB et IC) et combustibles (classes II, IIIA et IIIB) sont ainsi classifiés selon le potentiel d’inflammabilité (point d’éclair et point d’ébullition).

Matériaux de construction

Métal au minimum de calibre 18 (18 gauge) (NFPA30).

Portes

Plusieurs types de portes sont disponibles, mais seul le modèle à 2 portes manuelles à ouverture de 180⁰ est recommandé puisqu’il maximise l’accès. Les portes à fermeture automatique (style accordéon), les portes coulissantes ou encore celles qui n’ouvrent qu’à 70° encombrent l’accès et présente un risque accru pour frapper et casser les contenants de verre.

Tablettes ajustables

La plupart des fournisseurs offrent des armoires à 3 tablettes ajustables. Cependant, certains modèles de gamme inférieure comprennent une plage d’ajustement limitée plutôt adaptée pour de grands formats de contenants, ce qui empêche l’optimisation de l’espace. Conséquemment, il est conseillé d’acquérir 2 tablettes supplémentaires en s’assurant que l’ajustement est possible sur toute la hauteur de l’armoire pour y ranger les contenants de petit format. De plus, les modèles dont l’ancrage des tablettes n’est pas situé aux extrémités sont déconseillés, car les tablettes peuvent se renverser sous le poids des contenants placés à ses extrémités. Rappelons qu’à l’Université Laval, une directive interdisant l’achat de contenants de solvants inflammables et combustibles de 20 litres et plus pour utilisation dans les laboratoires est en vigueur.

Rétention des liquides

Au moins 2″ de hauteur (NFPA30) doit être présent au bas de l’armoire puisque cette caractéristique est obligatoire pour obtenir l’homologation.

Verrouillable

Cette caractéristique est obligatoire et normalement offerte sur tous les modèles.

Ventilation

Le secteur Santé et mieux-être au travail de l’Université recommande de ventiler ce type d’armoire afin de diminuer l’exposition aux vapeurs toxiques qui pourraient se dégager des produits entreposés. La ventilation de ces armoires nécessite cependant d’être réalisée selon des normes précises (NFPA 30, NFPA 91 et CNPI 4.2.10.6.) en utilisant par exemple des raccords et des tuyaux en métal afin de ne pas altérer les caractéristiques coupe-feu. Le Service des immeubles de l’Université est en mesure de réaliser ces travaux.

Installation et utilisation

  • L’armoire coupe-feu doit être éloignée des sorties du laboratoire, des sources de chaleur (soleil, calorifère, brûleur) et des autres sources d’ignition. Il est d’ailleurs interdit de stocker des liquides inflammables et des liquides combustibles dans une issue ou à proximité d’une issue, d’un ascenseur ou d’une voie principale qui permet l’accès à une issue (CNPI 4.2.2.1.).
  • L’installation murale est permise, mais selon les normes du fabricant, le but étant de préserver l’intégrité coupe-feu de l’armoire et du mur. À cet effet, rien ne doit être vissé dans les parois en métal de l’armoire, que ce soit pour fixer cette dernière au mur ou au plancher ou, encore, pour fixer les supports des conduites de ventilation à l’armoire à moins qu’il soit démontré que l’intégrité coupe-feu est maintenue.
  • Les armoires coupe-feu doivent être identifiées «INFLAMMABLE–tenir loin des flammes».
  • Les portes des armoires coupe-feu doivent être maintenues fermées entre les utilisations.
  • L’article 4.2.6.4. du Code national de prévention des incendies précise que le volume des contenants ne doit pas excéder 5 litres de liquides inflammables et combustibles à moins d’utiliser des contenants de sûreté conformes à la norme ULC/ORD-C30 « Safety containers ».
  • Une quantité maximale de 250 litres de solvants inflammables et combustibles peut être entreposée dans une armoire coupe-feu à l’Université Laval. Cependant, la quantité maximale pouvant être placée dans une armoire ne peut excéder la quantité maximale prévue par le fabricant.
  • Le nombre maximal d’armoires coupe-feu est limité à 3 par local résistant au feu (compartiment résistant au feu selon le CNPI) et la quantité permise est limitée à un total de 500 litres pour les 3 armoires.
    • Si des armoires additionnelles sont requises (> 3), d’autres normes devront être respectées telles que l’article 4.2.6.2.b) et la section 4.2.9. du CNPI. Une demande devra être transmise au Service des immeubles pour fins d’analyse de la conformité du local.
  • La quantité maximale permise à l’extérieur d’une armoire coupe-feu est de 50 litres de liquides inflammables de classe I (CNPI 5.5.5.1.).
  • Les produits doivent être rangés selon un système de ségrégation chimique organisé en fonction des propriétés chimiques et des dangers. En conséquence, seuls les produits inflammables et combustibles doivent être rangés dans les armoires coupe-feu. Ne jamais y placer de produits comburants et oxydants (peroxydes, nitrates, chromates, acide nitrique, etc.).
  • Les contenants ne peuvent être empilés les uns sur les autres ou placés à l’horizontale, le sens du contenant doit être respecté en tout temps.
  • Pour les laboratoires situés au sous-sol, la quantité maximale de stockage dans un bâtiment est de 5 litres de liquides inflammables de classe I (CNPI 4.1.5.8.), et ce, à condition que des contenants conformes soient utilisés.
  • Démonstration vidéo de l’installation adéquate d’une armoire coupe-feu

Conclusion

Le manufacturier recommandé est Justrite et le modèle recommandé est celui à 2 portes manuelles, soit le #894500 pour une capacité de 170 litres de liquides inflammables et combustibles et des dimensions de 65″ de hauteur par 43″ de largeur et 18″ de profondeur. Ce manufacturier offre une grande variété de dimensions tout en respectant les critères de sélection recommandés ci-dessus.

Armoire coupe-feu ouverte

Veuillez noter qu’une directive interdisant l’achat de contenants de solvants inflammables et combustibles de 20 litres et plus pour utilisation dans les laboratoires a été émise:

  • L’entreposage et la manipulation d’une grande quantité de produits inflammables et combustibles augmentent les risques à la santé, d’incendies, de brûlures et d’explosions
  • L’article 4.2.6.4. du Code national de prévention des incendies précise que le volume des contenants ne doit pas excéder 5 litres de liquides inflammables et combustibles
  • Les quantités maximales permises de liquides inflammables de classe I (CNPI 5.5.5.1.) dans un laboratoire sont au plus de 50 litres, ou de 250 litres lorsqu’elles sont entreposées dans des armoires coupe-feu prévues à cet effet
  • La quantité totale de liquides inflammables de classe I (CNPI 4.1.5.8.) pouvant se retrouver dans le sous-sol d’un édifice est limitée à 5 litres.

Matières comburantes ou oxydantes

Les matières comburantes telles que l’acide nitrique, le permanganate de potassium ou le dichromate de potassium peuvent causer des incendies et des explosions en présence de matériels inflammables et combustibles.

Elles doivent être tenues à l’écart:

  • des solvants organiques (acétone, éther, hexane, méthanol, etc.)
  • des acides organiques (acide acétique)
  • des réducteurs (sodium, lithium métallique, thiosulfates, etc.)

Les peroxydes organiques sont des composés caractérisés par la structure bivalente R-O-O-R où R représente des radicaux organiques. La liaison O-O des peroxydes organiques est instable et peut conduire à une décomposition spontanée. Ces produits instables et oxydants présentent des dangers d’incendie et d’explosion au contact de matériels inflammables et combustibles.

Les peroxydes organiques devraient être conservés au réfrigérateur, car l’humidité aurait pour effet de les stabiliser. Pour connaitre les conditions d’entreposage sécuritaire spécifiques à chaque peroxyde, consultez leurs fiches de données de sécurité.

Un produit chimique récent qui vient d’être préparé est normalement d’une grande pureté, mais certains éléments font en sorte que le produit se dégrade :

  • l’oxygène de l’air
  • les contaminants
  • la chaleur
  • la lumière
  • la nature du produit, etc.

Les produits sensibles au temps subissent une dégradation qui peut nuire aux expérimentations et les rendre dangereuses. C’est le cas :

  • de certains solvants qui forment des peroxydes
  • de certains produits qui se déshydratent
  • des composés qui libèrent des gaz

Un certain nombre de composés, souvent des solvants organiques, peuvent se dégrader et former des peroxydes de type R-O-O-R présentant un risque d’explosion. La formation de peroxydes dans ces solvants, qui sont aussi des monomères insaturés, peut amorcer une polymérisation exothermique.

Plusieurs facteurs de risques favorisent ou accélèrent la formation de peroxydes ou la polymérisation dans ces solvants:

  • exposition à l’air (oxygène)
  • exposition à la lumière
  • température
  • durée et conditions de l’entreposage
  • présence de contaminants

Les risques suivants liés à l’utilisation de ces produits doivent également être pris en compte.

Relation entre la nature chimique et le risque

De façon générale, il est possible de prévoir la tendance de différents produits à former des peroxydes d’après leurs groupes fonctionnels.

La liste suivante présente des familles de composés, classées par ordre décroissant de risque:

  • éthers et acétals
  • oléfines
  • oléfines halogénées
  • dérivés du vinyle
  • diènes
  • alcynes
  • alkylbenzènes
  • isoparaffines
  • esters d’alcènes
  • alcools secondaires
  • cétones
  • aldéhydes
  • dérivés de l’urée et amides

Manipulation

Notez la date d’ouverture du contenant avant d’utiliser un composé pouvant former des peroxydes. C’est lors de l’ouverture du contenant qu’il y a un apport d’oxygène qui contribue à la formation de peroxydes.

Si des peroxydes cristallisés sont présents sous forme de suspension ou de dépôt autour du bouchon, évitez toute forme de choc, d’échauffement et n’ouvrez pas le contenant pour ne pas engendrer de réaction violente.

La présence de peroxydes dans un solvant peut également modifier le déroulement des réactions chimiques lors de son utilisation. La présence de peroxydes dans un solvant peut également modifier le déroulement des réactions chimiques. Par exemple, la contamination d’un substrat, tel le propène, par des peroxydes peut modifier le produit d’une réaction chimique:

  1. CH3CH=CH2 + HBr → CH3-CHBr-CH3 Addition de Markovnikov (sans peroxydes)
  2. CH3CH=CH2 + HBr → CH3-CH2-CH2Br Addition anti-Markovnikov (présence de peroxydes)

Distillation

La distillation de solvants contaminés par les peroxydes présente un danger d’explosion. Ainsi:

  • vérifiez toujours la présence de peroxydes dans le solvant avant la distillation
  • ne distillez jamais ces produits à sec et ne renouvelez pas le solvant pendant la distillation

Entreposage

  • Les produits qui peuvent former des peroxydes doivent être entreposés dans des contenants de verre ambré ou de métal (aluminium ou acier) afin de limiter l’exposition à la lumière
  • Ils ne doivent pas être transférés dans d’autres contenants
  • La date d’élimination prévue devrait être notée dans un registre

Les dates de réception et d’ouverture des contenants déterminent le moment où l’entreposage de ces produits constituera un risque élevé (habituellement entre 3 mois et 1 an après la date d’ouverture).

Mesures préventives

Vérifiez rapidement la présence de peroxydes dans un solvant en utilisant des bandelettes réactives, mais ne jamais ouvrir ou tester un contenant dont le contenu est périmé, dont l’origine ou la date de réception est inconnue ou qui présente des traces visibles ou soupçonnées de peroxydes.

Respectez la période de conservation maximale de produits précurseurs de peroxydes dangereux, consultez les références suivantes :

N.B. : Vérifiez également la date d’expiration du fournisseur inscrite sur le contenant. Consultez la fiche de données de sécurité (FDS) ou toute autre source de renseignement sur l’utilisation, l’entreposage et la formation potentielle de peroxydes.

Plusieurs produits chimiques peuvent se déshydrater avec le temps et devenir instables. Les composés comportant plusieurs fonctions «nitro» (nitrocellulose, diphenylhydrazine, etc.) sont particulièrement sensibles à la déshydratation.

L’acide picrique est un produit reconnu pour présenter ce type de caractéristiques.

Acide picrique

Le trinitro-2,4,6-phénol, mieux connu sous l’appellation d’acide picrique, est un solide jaune. Cet acide est vendu avec un contenu en humidité d’au moins 30% afin de le stabiliser. Sous cette forme humide, l’acide picrique est un solide combustible et toxique. Cependant, il atteint tout son potentiel de dangerosité lorsqu’il se déshydrate.

En effet, si sa teneur en eau diminue en deçà des 30%, il est considéré comme explosif et très instable sous l’effet de la chaleur ou du frottement. Le simple fait d’ouvrir un flacon peut suffire à provoquer une explosion, surtout lorsque le produit n’a pas été utilisé depuis longtemps et que le solide s’est plus ou moins aggloméré sous le couvercle.

Il est possible de prévenir la déshydratation en suivant les règles fondamentales en matière d’entreposage sécuritaire.

  • Ce produit doit être conservé dans des contenants hermétiques placés dans un endroit frais, à l’écart des sources de chaleur et des rayons du soleil.
  • Tous les 3 mois, il est recommandé de tourner lentement le contenant afin d’humecter l’ensemble du contenu, puis, 2 fois par année, il est conseillé d’ajouter de l’eau purifiée.

Le contact de l’acide picrique avec des métaux tels que le cuivre, le nickel, le cadmium, le plomb, le fer et zinc, mais aussi avec des sels métalliques ou d’ammonium, des bases ou du béton (calcium), entraîne la formation de picrates. Ces composés sont davantage instables que l’acide picrique et sont susceptibles d’exploser spontanément sous l’effet de chocs ou du frottement. L’instabilité des picrates est directement proportionnelle à la masse du métal ou du cation à partir duquel il s’est formé.

À cet égard, une attention particulière doit être portée à la contamination lors de manipulations conjointes avec d’autres produits. De plus, des précautions doivent être prises quant aux instruments utilisés pour sa manipulation. À ce chapitre, les spatules en métal doivent être évitées. En effet, si une contamination dans un contenant d’acide picrique entraîne la formation de picrates, ces derniers étant moins stables que l’acide picrique, ils pourraient agir comme détonateur en cas de chocs ou de frottement.

Pour ces raisons, l’acide picrique inutilisé ou vétuste devrait être éliminé sans délai. À cette fin, nous vous invitons à communiquer avec nous afin de prendre les dispositions qui s’imposent. Entre temps, ne manipulez pas inutilement les contenants et ne les ouvrez pas.

Les cylindres contenant du fluorure d’hydrogène (HF) et du chlorure d’hydrogène (HCI) ne doivent pas être entreposés pendant plus de 2 ans.

Ces gaz liquéfiés réagissent avec les composants métalliques du cylindre pour former des sels et produire de l’hydrogène gazeux, qui fait augmenter la pression. Avec le temps, cette réaction chimique peut mener à l’explosion du cylindre:

2HF(I) + 2M(s) → 2MF(s) + H2 (g)

Tout produit instable qui se décompose en produisant un gaz présente des risques de surpression et d’éclatement de son contenant. Par exemple, le peroxyde d’hydrogène et le complexe [sulfure de méthyle – borane] en solution dans le tétrahydrofurane (THF) sont reconnus pour présenter un danger d’explosion avec le temps.

Ouvrez le contenant de façon périodique afin d’éliminer la surpression qui s’est formée.